Cotisation, couverture des risques, avantages fiscaux, voici les principales différences entre un 2e et un 3e pilier.
La prévoyance en Suisse repose sur un système bien structuré avec trois piliers qui visent à assurer une sécurité financière après la retraite. Si le premier pilier est une assurance étatique obligatoire, les deuxième et troisième piliers offrent plus de souplesse et d'options pour les travailleurs. Dans cet article, nous allons nous pencher sur la différence entre le 2e et le 3e pilier, un sujet essentiel pour bien planifier sa retraite !
Le système de prévoyance suisse est divisé en trois piliers :
Le 2e pilier, ou prévoyance professionnelle (LPP), est une assurance obligatoire pour les salariés en Suisse dès que leur salaire annuel dépasse 22 050 CHF (en 2024). L'objectif est de compléter les prestations du 1er pilier, permettant ainsi de couvrir environ 60% du dernier salaire.
Les cotisations au 2e pilier sont partagées entre l'employeur et l'employé, et elles varient selon l'âge du salarié. À la retraite, les prestations du 2e pilier sont généralement versées sous forme de rente annuelle, mais il est possible d'opter pour un retrait partiel ou total en capital.
Âge de l’assuré | Taux de cotisation sur le salaire assuré |
25 - 34 ans | 7 % |
35 - 44 ans | 10 % |
45 - 54 ans | 15 % |
55 - 64/65 ans | 18 % |
Le 2e pilier couvre les risques suivants :
Tous les salariés qui remplissent les conditions de revenu minimum sont obligatoirement assurés. Les travailleurs indépendants, eux, peuvent choisir de s'affilier volontairement.
Le 3e pilier est une forme de prévoyance individuelle et facultative, qui vient compléter les 1er et 2e piliers. Il se divise en deux types :
Le 3e pilier vise à offrir une épargne supplémentaire pour ceux qui souhaitent améliorer leur niveau de vie à la retraite ou financer des projets personnels (achat immobilier, voyage, etc.). Contrairement au 2e pilier, les fonds du 3e pilier sont entièrement gérés par l'individu, qui choisit où et comment épargner.
Le pilier 3a a des restrictions sur les retraits, mais il offre des avantages fiscaux intéressants. Le pilier 3b, quant à lui, offre une grande flexibilité dans la gestion de l'épargne, mais sans les mêmes avantages fiscaux..
Critères |
2e pilier (LPP) |
3e pilier (3a/3b) |
Caractère |
Obligatoire pour les salariés |
Facultatif |
Financement |
Employeur et employé |
Individuel |
Avantages fiscaux |
Aucun avantage spécifique |
Pilier 3a déductible des impôts |
Retraits anticipés |
Possibles dans des cas spécifiques (achat immobilier, etc.) |
Plus de flexibilité pour le pilier 3b |
Mode de versement |
Rente annuelle ou capital |
Montant librement retiré (sous conditions pour le pilier 3a) |
Public concerné |
Salariés (ou indépendants sur base volontaire) |
Toute personne en Suisse souhaitant épargner pour la retraite |
Selon une étude de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), 80% des actifs en Suisse cotisent au 2e pilier, tandis que le pilier 3a est principalement utilisé par des individus souhaitant optimiser leur épargne en vue de la retraite.
L’association du 2e et du 3e pilier permet d’assurer une couverture complète à la retraite. Si le 2e pilier garantit une rente solide, le 3e pilier, lui, permet une épargne plus souple et optimisée fiscalement. Cela peut s’avérer particulièrement utile pour combler les lacunes de prévoyance et garantir un niveau de vie équivalent à celui d’avant la retraite..
Maintenant que vous avez une idée claire des différences entre le 2e et le 3e pilier, il est temps de penser à vos propres besoins en matière de prévoyance. Une bonne stratégie pourrait consister à optimiser à la fois votre 2e pilier (grâce à des rachats) et votre 3e pilier (pour maximiser vos avantages fiscaux). Prenez le temps de planifier votre retraite et de consulter un expert pour tirer le meilleur parti de ces deux systèmes !
Catégories: 2e pilier