Tout savoir sur le 1er pilier en Suisse

Le premier pilier constitue la base de la prévoyance étatique et sert à protéger les individus lors de leur départ à la retraite ou en cas de décès. Voici ce qu'il faut savoir.

Tout savoir sur le 1er pilier en Suisse
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L'assurance vieillesse et survivants (AVS) comprise dans le premier pilier de la prévoyance étatique en Suisse a pour objectif d'une part de couvrir les besoins vitaux d'un individu à l'âge ordinaire de la retraite, c'est-à-dire respectivement 64 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes et d'autre part de pallier les difficultés financières qui pourraient être engendrées par la perte d'un proche pour les veufs, les veuves ou les orphelins.

Mais le 1er pilier ne se limite pas à une rente AVS. Il comprend également une assurance invalidité (AI), des prestations complémentaires (PC) et une assurance en cas de perte de gain (APG) et c'est ce que nous allons voir en détail dans cet article.

Qu'est-ce que le 1er pilier (Pilier AVS) ?

Une assurance-vieillesse et survivants AVS

La prévoyance étatique et le premier pilier (assurance-vieillesse et survivants AVS) ont été introduits par la Confédération helvétique le 1er janvier 1948. Ils avaient pour objectif de pouvoir subvenir aux besoins vitaux des personnes âgées et des survivants.

Avant cette réforme, il n'y avait pas de système de retraite et il fallait compter sur le soutien des familles, des associations caritatives ou de l'Église pour finir dignement ses vieux jours.

Depuis ce jour, toute personne qui dispose d'un contrat de travail en Suisse ou qui réside en Suisse cotise au premier pilier et peut donc prétendre le moment venu au versement d'une rente de vieillesse.

Une assurance invalidité (AI)

C'est seulement en 1960 que le 1er pilier a intégré une assurance-invalidité (AI), en vue de permettre d'aider les personnes infirmes à se réinsérer professionnellement. Si leur condition médicale ne leur permet pas de travailler, une rente est alors versée.

Des prestations complémentaires (PC)

Le 1er pilier comprend également des prestations complémentaires (PC), issues des recettes fiscales de la Confédération, des cantons et des communes. Ces prestations complémentaires sont octroyées à des individus dont les ressources ne permettent pas de subvenir à leurs besoins vitaux.

Une assurance en cas d'incapacité de gain (APG)

À noter que le premier pilier prévoit aussi une assurance en cas d'incapacité de gain, versant ainsi une allocation pour les personnes faisant leur service militaire, service civil ou de protection civile, ainsi qu'en cas de maternité.

Comment fonctionne le 1er pilier ?

Le système de premier pilier est principalement financé par les assurés, mais aussi par leurs employeurs. Le reste provient des recettes de la collecte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de l'impôt sur les maisons de jeu (taxe sur les bénéfices des casinos).

Ainsi, chaque personne travaillant en Suisse, aussi bien en tant qu'employé qu'en tant qu'indépendant doit cotiser au 1er pilier, et ce à partir du 1er janvier suivant l'année de leur 17e anniversaire.

Les personnes n'exerçant pas d'activité lucrative sont également tenues de cotiser. Les étudiants doivent payer une cotisation le 1er janvier suivant leur 20e anniversaire. À Genève par exemple, le montant des cotisations à régler est directement envoyé par la caisse de compensation.

En revanche, si la personne n'est ni en études ni salariée, celle-ci doit s'adresser à l'Office cantonal des assurances sociales (OCAS) pour être affilié à une caisse de compensation.

Le premier pilier : des assurances sociales hélas insuffisantes

Rappelons-le, le but d'un 1er pilier est de couvrir les besoins vitaux d'un individu une fois l'âge de la retraite atteint. Cependant, il existe une grande différence entre "couvrir les besoins vitaux" et "assurer un niveau de vie correct".

Les rentes versées, et encore, à condition de les cumuler avec celles du 2e pilier à savoir la prévoyance professionnelle ne permettent dans les meilleurs des cas que de toucher 60 % de son revenu issu de la dernière activité exercée. Un minimum vital certes, mais un montant bien maigre pour s'offrir une retraite dorée et surtout pour faire face aux nombreuses dépenses de la vieillesse.

C'est d'ailleurs pour cette raison que le système de retraite défini par la constitution repose sur trois piliers. Le 1er pilier, le 2e pilier (LPP) et le 3e pilier (prévoyance privée). Si les deux premiers sont obligatoires, le 3e reste facultatif, mais pas moins une solution fiable et concrète pour compenser son manque à gagner ou simplement protéger son conjoint en cas de décès.

Pour plus d'informations, nous vous invitons à consulter notre article sur le 3e pilier lié (pilier 3a).

Rédigé par Info 3E Pilier
Publié le: 2023-11-27

Catégories: 1er pilier

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